Les plateformes de rendez-vous doivent se conformer aux règles déontologiques
Le Conseil national a été alerté à propos de plateformes de rendez-vous relayant des informations inexactes, notamment s’agissant des spécialités… C’est pourquoi l’Ordre a déclenché une phase de dialogue avec lesdites plateformes numériques. Lors d’échanges avec l’une d’entre elles (un acteur important du secteur), l’Ordre a exposé différents griefs qui pourraient à terme imputables aux praticiens.
En effet, ont été relevé des déclarations inappropriées voire inexactes de praticiens, de nature à semer la confusion auprès du public. De quoi s’agit-il ? Des omnipraticiens ou des praticiens en exercice exclusif se déclarent « spécialistes » sans l’être. Les mentions « spécialistes en esthétique dentaire » ou encore « experts en implantologie », ne sont pas reconnues par l’instance ordinale. De plus, pour les étudiants adjoints ou en stage actif, certaines plateformes leur attribuent à tort le titre de docteur. L’information sur les plateformes doit bien entendu être conforme aux règles déontologiques de la profession, ce ne doit pas être la jungle !
Il existe un cadre clair et précis : la charte ordinale de communication du chirurgien-dentiste, qui doit être prise en compte dans le protocole et le contrat liant la plateforme au praticien. Il existe trois spécialités, et neuf orientations pour les omnipraticiens, et le praticien doit être en capacité d’apporter la preuve factuelle de ce qu’il communique.
D’autres problèmes sur ces plateformes numériques ont, par ailleurs, été identifiés par l’Ordre. Au motif qu’aucun praticien adhérant à une plateforme n’exerce dans le ressort géographique recherché par le patient, ce dernier se voit informer qu’aucun praticien n’y exerce, ce qui est inexact, et il se voit alors dirigé vers d’autres localités. Une information précise et loyale doit être donnée lorsque la localité abrite un ou plusieurs praticiens non adhérents, du type : « il n’y a pas de praticiens qui adhèrent à notre plateforme dans cette localité ». Le Conseil national, dans ses échanges avec les plateformes, demande aussi que les retours de patients ne deviennent pas des « avis » publics, qu’ils soient destinés au seul praticien concerné qui en serait demandeur, et limités à la qualité de l’accueil ou aux locaux, mais en aucun cas à la pratique médicale.
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